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[Interview Seb Montaz] L’art de raconter des histoires universelles d’hommes et de femmes

2128 Vues(s) 19 avril 2018

22 mars, La Rosière – Événement CM @ the Top

 

Salut Seb, peux-tu commencer par te présenter en quelques mots ?

 

J’ai grandi aux Arcs, j’ai 43 ans et suis papa de 2 grandes filles et d’un bébé fraîchement arrivé.

 

 

Quel est ton moteur dans la vie ?

 

Ce sont les histoires des hommes et des femmes. J’ai une passion pour l’image, et aime la calligraphie, la photo, le dessin, la vidéo. Avec la place prépondérante qu’a prise la technologie, j’aime tester plein de matos et utiliser les formats très innovants comme la vidéo 360.

 

Ce qui me motive avant tout ce sont les histoires très universelles, celles qui parlent à tout le monde. Le but est qu’elles soient vues. L’adrénaline ne m’intéresse pas en tant que telle.

 

J’aime aussi explorer des façons de raconter des histoires.

 

J’aime aussi explorer des façons de raconter des histoires. La prochaine sera celle d’un homme avec son chien, les rapports qu’ils entretiennent entre eux. Et puis je vais plutôt faire parler le chien, me mettre à sa place.

 

 

Comment trouves-tu l’inspiration ?

 

Je n’ai pas de modèle d’inspiration. Ce que j’aime faire, c’est me lever à 6h le matin pour surfer sur Internet, regarder plein de vidéos. En ce moment, je suis beaucoup de vlogueurs car j’aime la façon dont les gens se livrent.

 

Je suis beaucoup de vlogueurs car j’aime la façon dont les gens se livrent.

 

Ma base, c’est le partage, je souhaite toujours transmettre quelque chose à travers ce que je fais, sinon je n’y arrive pas.

 

À l’origine, je suis guide de haute montagne et moniteur de ski. La création de contenus me prend beaucoup de temps donc je ne pouvais plus continuer les deux. Par contre, j’ai besoin de sortir, de ne pas rester trop longtemps devant un écran, c’est un équilibre essentiel pour faire de bons montages.

 

Aujourd’hui pour être créatif, je dois donc prendre l’air.

 

Aujourd’hui pour être créatif, je dois donc prendre l’air. C’est la base de ma philosophie et de mon énergie pour ne pas ralentir mon rythme.

 

 

Lorsque tu crées des vidéos, sais-tu d’avance ce que tu vas faire ?

 

Je ne storyboard rien, mon horloge cérébrale n‘est pas bonne pour réaliser une trame.

Ça part donc dans tous les sens sur le terrain. Ce qui compte c’est l’instant présent. Je me retrouve face à des Moments (avec un grand M) et après je les articule sur la timeline. Ce qu’il faut identifier ce sont donc ces momentum.

 

Ce qui compte c’est l’instant présent. Je me retrouve face à des Moments (avec un grand M).

 

Quelle est la place de ta musique dans tes créations ?

 

La musique, c’est je t’aime moi non plus. On est de moins en moins à mettre ses écouteurs dans les oreilles pour activer le son. Sur du consommable et notamment toutes les vidéos courtes que l’on peut visionner sur les réseaux sociaux on remarque d’ailleurs l’explosion du sous-titrage. On pourrait aussi imaginer jouer avec des émoticônes pour partager les émotions sans texte.

 

On est de moins en moins à mettre ses écouteurs dans les oreilles pour activer le son.

 

Avant je bossais beaucoup avec des sound designers, mais tu vois, la dernière vidéo que j’ai proposée à une marque n’avait pas de musique, elle laissait seulement la place au son brut.

 

Sur des gros docus ou de belles productions la musique est par contre indispensable.

 

 

Avec quoi filmes-tu le plus ?

 

Mon iPhone est ma caméra principale. Je lui ajoute ensuite quelques optiques si nécessaire. Inspiré de mon travail de guide, je shoote en mouvement. Sur les arrêtes, j’ai la corde dans une main, l’appareil dans l’autre. Il faut savoir être hybride entre le sportif et le vidéaste.

 

Mon iPhone est ma caméra principale.

 

Pour moi, l’esthétique de l’image passe après, car elle ne suffit pas et peut être frustrante. J’aime faire du docu brut de décoffrage dans lequel tu peux embarquer le spectateur.

 

Aujourd’hui, je ne sors plus sans matos pour filmer. J’ai même filmé la naissance de mon enfant. La puissance émotionnelle de l’image est exceptionnelle.

 

Il faut avoir le réflexe de partager des Moments. Les personnalités et la thématique de la liberté sont super intéressants. Tout est ensuite question de silence, de présence, de forme physique. Être là au bon moment.

 

 

BONUS TRACKS

 

Joue-la comme Montaz – Ses applications iPhone

 

 

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